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À la découverte des centres de formation en entreprise et récupération (CFER)

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Introduction

Pour un élève ayant de grandes difficultés scolaires, il peut être difficile de trouver sa place à l’école ainsi que sa voie professionnelle. Lorsque le diplôme d’études secondaires semble hors de portée, comment peut-on aider ce type d’élèves à persévérer et se qualifier? Les conséquences du décrochage scolaire sont nombreuses et majeures, il importe de connaître les différents parcours qui s’offrent à nos élèves en difficulté, afin d’éviter l’abandon de l’école sans qualification. Démystifions les centres de formation en entreprise et récupération (CFER).

Distinguer le CFER des autres programmes du parcours de formation axée sur l’emploi

Peut-être avez-vous déjà entendu parler du programme de formation préparatoire au travail (FPT) ou de formation à un métier semi-spécialisé (FMS). Le CFER accueillant sensiblement des élèves du même âge et faisant également partie du parcours de formation axée sur l’emploi, il peut devenir difficile de le différencier. Voici quelques distinctions importantes :

Certificat de formation en entreprise et récupération

Le certificat CFER, obtenu au terme du programme, atteste que l’élève a atteint un niveau d’employabilité significatif en ayant acquis des compétences pour l’exercice de métiers semi-spécialisés. Il souligne également le développement des attitudes et comportements professionnels attendus en société. Le certificat confirme également la formation de l’apprenant.e aux principes de santé et sécurité au travail. Dans certaines régions du Québec, il peut être reconnu comme prérequis scolaire suffisant pour accéder à des emplois normalement réservés aux personnes possédant un diplôme d’études secondaires, soit dans les municipalités, le réseau scolaire ou hospitalier.

Fonctionnement

Le CFER a deux volets : l’école et l’entreprise. L’objectif général est de faciliter l’insertion professionnelle et sociale des élèves. Les enseignants s’engagent à développer leurs compétences en littératie et en numératie, essentielles pour la vie en société, tout en mettant l’accent sur la préparation à l’emploi, la sensibilisation au monde du travail ainsi que la santé et la sécurité au travail.

Le réseau CFER aide les écoles qui souhaitent offrir ce programme, en intégrant des installations dédiées à préparer les élèves au monde du travail, à même le milieu scolaire. Généralement, lors des deux premières années du programme, les élèves vivent leurs stages à l’interne, utilisant les installations et les plateformes de formation de l’école. Lors de la dernière année de formation, un stage à l’externe est proposé pour compléter leur apprentissage. Ainsi, les élèves partagent leur temps entre la salle de classe et les installations dédiées aux ateliers de travail de l’entreprise.

Projets d’entreprise

Comme mentionné, il existe 24 CFER au Québec. Chacun d’eux a son propre projet d’entreprise qui évolue dans un ou plusieurs secteurs d’activités, et ce, toujours en lien avec le développement durable.

D’autres secteurs s’ajoutent à la longue liste des projets d’entreprises, afin d’assurer une formation diversifiée aux élèves. On y retrouve la restauration de vélo, la cuisine commerciale, la production de produits en serres, des lave-autos, la réparation de mobilier scolaire, des centres d’imprimerie, une chocolaterie, des ateliers de couture et le recyclage de tubulures acéricoles. 

Chaque CFER ne possède pas toutes ces installations. Initialement, lorsque l’école démarre le programme, elle est appuyée par le réseau CFER, qui analyse le milieu et les installations, fait la recommandation de secteurs d’activités adaptés au milieu, accompagne les écoles dans le choix de la machinerie ainsi que dans le démarrage et le développement des installations. D’un centre de services scolaires à un autre, les projets diffèrent.

La réussite pour tous

Des programmes tels que le CFER permettent à l’école de fournir aux élèves, quelles que soient leurs compétences, leurs talents ou leurs intérêts, les connaissances et les habiletés essentielles pour une intégration sociale et professionnelle efficace. Ils mettent également de l’avant la nécessité d’offrir un espace éducatif qui valorise le respect, l’appréciation et la considération de tous, dans le but d’offrir à chaque élève une expérience scolaire engageante, stimulante et adaptée à ses besoins et intérêts. 

Merci au Réseau CFER pour les photos!

Pour aller plus loin

À consulter
Références bibliographiques ou sources citées

Samson, G. et Rousseau, N. (2006). Le CFER : Un modèle avant-gardiste? Réforme du curriculum et compétences transversales. Vie pédagogique, (138), 2-6.

Ministère de l’Éducation du Québec. (2003). Rapport sur l’évaluation du cheminement particulier de formation visant l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de 16 à 18 ans (ISPJ)

Pelletier, K. (2004). Démarche d’alphabétisation en contexte CFER : Quels outils et quelles utilisations? Réseau québécois des CFER.

Rousseau, N. (2004). Le centre de formation en entreprise et récupération : Vers une plus grande participation sociale des jeunes ayant des difficultés d’apprentissage et d’adaptation. Vie pédagogique, (130), 40-43.

Laurence Arcouette
Orthopédagogue à l'Institut des troubles d'apprentissage

Un peu plus sur l'autrice

Laurence évolue depuis toujours dans le domaine de l’éducation, comme orthopédagogue ou enseignante en adaptation scolaire. Elle a travaillé auprès d’une multitude de clientèles, allant de la déficience intellectuelle à l’autisme, en passant par le Parcours de formation axée sur l’emploi et les défis d’apprentissage. Les apprenants en difficulté sont ceux qui lui tiennent le plus à cœur.

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